Il y a peu, le label toulousain Unique Records fêtait ses 5 ans. C’est au tour de la structure bordelaise Talitres de souffler ses 5 bougies, dans un contexte discographique assez morose, comme chacun sait.
En quelques années, le label a cependant réussi à s’imposer auprès des amateurs d’indie pop comme un label de goût et au nez creux, « importateur » des canadiennes sous perfusion smithienne de
The Organ (présentes sur la compilation avec
let the bells ring, pas leur meilleur morceau), ou abri sûr des volages
Piano Magic qui, avec le titre
I have moved into the shadow paru sur leur récent
Incurable EP réaffirment leur inclinaison pour une esthétique éthérée façon 4AD. On glanera également sur ce premier cd la pop brouillée et mélancolique de
Tex La Homa qui semble ici frottée à l’electronica brute de
Berg Sans Nipple, celle, organique, de
That Summer, ou encore le titre Post-Punk / Cold-Wave de
The Birdwatcher (autre projet de Dan Matz, membre fondateur de
Windsor for the Derby).
On ne saurait enfin oublier l’aérien (ce que ne laisse pas présager le titre)
How to fall, de
Early Day Miners, et l’electro-pop alanguie de
Elk City.
Un deuxième cd de belle tenue vient compléter la sélection, mais en proposant cette fois-ci des artistes non signés par le label (à l’exception d’
iLiKETRAINS), mais que l’on imaginerait sans mal accueillis par la structure. Talitres s’intéresse ainsi sur ce deuxième volet à des groupes à suivre tels les Français de
Carlosound, déjà confirmés comme
Hood (pour un chouette morceau d’electronica-pop) ou même en passe de le devenir, ainsi
Film School qui ont sorti un album remarqué sur le label Beggars Banquet.
Talitres Is 5 propose ainsi un joli tour d’horizon des péchés mignons musicaux du label et nous confirme qu’en France, c’est bien en grande partie grâce aux labels du Sud que l’amateur de musique indé ne perd pas le Nord.
Chroniqué par
Imogen
le 14/10/2006