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Quade

: The Foel Tower



sortie : 2025
label : AD 93
style : Proto-post-rock / folk

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Tracklist :
1/ Beckett 2/ See Unit 3/ Bylaw 7.1 4/ Nannerth Ganol 5/ Canada Geese 6/ Black Kites

Sorti il y a deux ans dans l'indifférence générale, Nacre était un premier album protéiforme rempli de belles promesses. De celles qui en tout cas pouvaient ouvrir plusieurs pistes quant à l'avenir de ce mystérieux quatuor bristolien déjà nourri d'influences pour le moins sophistiquées et passionnantes. Nous ne savions pas grand chose au sujet de Quade si ce n'est qu'il s'agissait de quatre amis d'enfance, qu'ils avaient d'abord créé le groupe afin de surmonter de graves difficultés liées aux aléas de la vie et que leur rencontre musicale les avait mené à puiser dans les niches du rock avant-gardiste (This Heat), de la folk celtique, du post-punk (Joy Division) voire du dub sans trop se soucier du qu'en-dira-t-on. Nous attendions alors le successeur de Nacre avec autant d'impatience que de questions en suspens.

Pour le dire vite : Quade est une formation que nous allons suivre maintenant de très près car celle-ci titille chez nous d'anciennes sensations musicales que l'on pensait révolues, faisant même remonter à la surface le souvenir précieux d'un certain post-rock séminal allant du Talk Talk dernière période à Hood en passant par Bark Psychosis (Bylaw 7.1), soit du caviar pour les oreilles. La voix légèrement apathique de Barney Matthews ne cherche aucunement à séduire et rappelle justement celle de Graham Sutton sur cet aspect mais, étrangement, c'est d'abord à celle de l'américain Daniel Rossen qu'elle fait penser. Le morceau d'ouverture (Beckett) pourrait d'ailleurs vaguement se retrouver sur le Yellow House (2006) de Grizzly Bear, un album enregistré dans la maison d'un des membres du groupe avec les moyens du bord et les contraintes de sonorisation que cela induit.

The Foel Tower a également été conçu de cette manière, Quade s'étant isolé dans une vieille grange en pierre au cœur d'une vallée montagneuse galloise pour accoucher de ce nouveau cru. L'austérité de ce lieu reculé a certainement façonné la confection de cet album décousu soufflant le chaud et le froid à travers une poignée de compositions tantôt rustiques tantôt électriques (See Unit), souvent revêches mais toujours hautement chargées émotionnellement. The Foel Tower s'achemine également vers de nouvelles contrées sonores évoquant ici le dark-ambient de Biosphere (Nannerth Ganol) ou là l'intimisme folk de Mark Hollis (Canada Geese) ou encore là le slowcore à fleur de peau de Movietone (Beckett). L'album est certes court (33 minutes) mais aura su nous faire traverser d'un bout à l'autre, de quelques notes de piano hésitantes à un envol de violons gracieux, une route céleste que nous ne sommes sûrement pas prêts d'oublier.



Chroniqué par Romain
le 23/04/2025

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