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Sonic Youth

: Murray Street



sortie : 2002
label : Polydor
style : Rock

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Tracklist :
01/ The Empty Page
02/ Disconnection Notice
03/ Rain on Tin
04/ Karen Revisited
05/ Radical Adults Lick Godhead Style
06/ Plastic Sun
07/ Sympathy for the Strawberry

Le débat fait rage ici bas. D’un côté, les nostalgiques de Goo et Daydream Nation, en manque de déflagrations sonores qui affirment que « la jeunesse sonique » n'est plus ce qu’elle était, et, de l’autre, les progressistes qui voient en Sonic Youth un groupe devenu adulte, au sommet de son art...

Pour toute réponse, le groupe publie Murray Street. Est-ce le « sursaut créatif » que nombre de fans attendent ? Premier changement, et pas des moindres, le quatuor est devenu quintet avec l’arrivée de Jim O’Rourke (guitares, synthétiseurs), producteur reconnu dans le milieu indie (Stereolab), et membre de Gastr del Sol.

De prime abord, les deux premiers morceaux peuvent dérouter. Mélodiques et sans dissonances : pas de dérapages fuzz ou de volées de larsen auxquelles les New Yorkais nous avaient habitués. Mais dès Rain on Tin, Sonic Youth nous entraîne sur une « véritable montagne russe pop rock » : couplet pop, calme, tension, accélération, déchaînement, retombée, etc. Après avoir, pendant des décennies, trituré le rock dans tous les sens, ils semblent désormais bien partis pour tordre le cou à la pop.

Ainsi, sur Karen Revisited, Le chant de Thurston Moore, guidé par des guitares on ne peut plus mélodiques, finit par se perdre dans un mur du son construit au moyen de larsens, de reverbs, et d’effets en tout genre. Et Kim Gordon ? On la retrouve sur Plastic Sun, un titre court et ravageur, mais surtout sur Sympathy for the Strawberry, où elle pose sa voix sur un patchwork de guitares langoureuses, subtilement entremêlées.

Ce disque est donc un condensé de ce dont Sonic Youth est capable : mélodies, expérimentation jusqu’à la dissonance, rock primaire qui frappe où ça fait mal… Véritables architectes du son, leur musique nous transporte, quel que soit l’endroit ou l’on se trouve et, au-delà de toute controverse, c’est bien là l’essentiel.



Chroniqué par Cyril
le 05/01/2007

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