13 & God (Electro Pop )
USA / Anticon / Alien Transistor
En 2002, Themselves (groupe mélangeant un hip hop fluide avec l’électro) est en tournée avec l’album “The No Music”. Mais dans le Bus c’est “Neon Golden”, le nouveau disque electro-rock de The Notwist qui passe en boucle. Lors d’un concert à Munich, Markus Acher de ces mêmes Notwist est dans la salle. Il est fan des sonorités douces-amères, faites de free-rap et d’electro-pop de Jel et Dose One. Des propositions de collaboration sont vite tissées et c’est le début d’une frénésie d’échanges. Les démos traversent l’atlantique, les idées s’ajoutent et se complètent, des expériences et bidouillages «maison» donnent corps à ces réflexions.
Les deux groupes se retrouvent à San Francisco : en 17 jours fiévreux, ils créent un son né du désir irrépressible de fusion entre leurs musiques. 13 & God est né : la tournée commence comme un road movie à la Don Quichotte et Sancho Pansa : imprévisible, ponctué de micro-drames (motels miteux, tour-bus en rade, ordinateur défaillant, avec pour seule constante l’énergie inébranlable des deux groupes, et leur pop dubby «glitch» mâtinée du style rap reconnaissable d’Anticon. Les moulins vaincus, place à l’auberge espagnole musicale !
Saroos (Indietronica)
Allemagne / Alien Transistor/ Anticon
"Saroos ajoute sa pierre à l’édifice à l’union de bon goût entre Anticon et Alien Transistor. Responsable en 2006 d’un premier essai, lui aussi éponyme, paru sur la structure des frères Archer et conjuguant le post-rock fondamental de Tortoise aux ambiances éthérées des Ecossais de Board of Canada, magnifié d’une fructueuse collaboration avec Alias d’Anticon sur le morceau During This Course, les Allemands de Saroos empruntent les mêmes chemins de traverse que leurs brillants compatriotes, éditant See Me Not, leur second effort, via les deux labels précités.
Le feu une fois éteint, l’album semble basculer vers des territoires moins escarpés avec See Me Not, le morceau-titre, où la contemplation hallucinée prend le pas sur la mise en danger. Exit donc les similitudes que l’on aurait pu déceler dans cet art partagé avec les Canadiens d’Holy Fuck. Ainsi, les beats de Scott et de Yukoma osent de pénétrantes polyrythmies balayées de samples à la cosmicité irréfreinable quand le disque s’achève sur Outrigger et son clavier crépusculaire. Une baisse d’intensité en rien synonyme d’incomplétude tant l’attention se trouve embobinée dans les méandres d’une imagination confondante." Hartzine
Concours terminé
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