Lulu Rouge. Joli petit nom que l'on croirait emprunté à la bouillonnante (mais beaucoup trop cuite) scène de chanson française. On s'attend à voir une petite princesse parisienne d'un mètre cinquante au joli minois. Pas du tout.
 Derrière 
Lulu Rouge se cachent deux Danois : 
DJ T.O.M. et 
Buda, membres reconnus de la scène de Copenhague. Thomas Bertelsen et Torsten Bo Jacobsen en danois. 
Pas étonnant donc d'apprendre qu'ils sont les petits protégés du maître 
Trentemoller, qui signe d'ailleurs quelques featurings, et avec qui 
DJ T.O.M. a récemment tourné en live tout autour du monde. La patte du génie danois se fait clairement sentir sur ce premier essai. L’atmosphère dégagée est aérée et laisse place au rêve. Une deep techno très aérienne, mêlée de dub froid, et souvent accompagnée de voix éthérées, tantôt masculines tantôt féminines, mais toujours utilisées à bon escient. 
On notera le superbe 
Sweeter than sweet, petite pépite de l'album. Le morceau balance entre la voix douce d'
Alice Carreri et les nappes lourdes et basses de second plan. Efficace, tout comme 
Melankoli, autre intervention de la talentueuse chanteuse. 
On croirait même revisiter le répertoire de 
Pink Floyd sur les premiers instants de 
Ninna Nanna. Moins évolutif et plus répétitif que 
Trentemoller, les deux Danois de 
Lulu Rouge livrent ici un travail appliqué, à prescrire aux amateurs de deep. 
Calme, reposant, léger mais profond, 
Bless you procure une sensation de quiétude rassurante. On se laisse aisément bercer par les douces mélodies et le tempo lent. Bravo et merci. 
	
	
		Chroniqué par 
		Camille		
		le 05/11/2008