Parce qu’
Han Bennink - avec lequel ils avaient l’habitude de jouer - s’adonnait au jazz d’avant-garde avec 
Misha Mengelberg, 
Peter Brötzmann et 
Albert Mangelsdorff trouvčrent en 
Günter Sommer un percussionniste de substitution, certes, mais aussi de taille. Cet enregistrement de 1982 au Jazzfest Unna en est la preuve.
Dčs 
Instant Tears, les trois musiciens exposent leurs différences, tout en courant derričre la męme méthode instinctive: 
Sommer déployant un jeu tendu, proche d’un rock chargé ; 
Mangelsdorff ayant recours ŕ la répétition discrčte et ŕ l’usage de silences ; quand 
Brötzmann façonne ŕ son image un free déambulatoire au gré des saxophones qu’il utilise – alto, ténor et baryton. 
Baryton avec lequel le saxophoniste sonnera la charge du trio dans la derničre partie d’
Instant Tears, qui contrastera avec l’allure de 
Wie du Mir, So Ich Dir Noch Lange Nicht, męme si le saxophone et le trombone y soufflent encore le chaud et le froid sur le rythme alangui décidé par un 
Sommer ici plus subtil. 
Plutôt ŕ l’aise sur chacune des progressions, le trio construit peu ŕ peu un free jazz singulier mis au service d’une fronde complice. Terminée au son de 
Pica Pica, pičce courte qui imbrique les courts rebonds des vents sur cadence soutenue, et simule une danse de Saint Guy en guise de conclusion conciliatrice. 
	
	
		Chroniqué par 
		Grisli		
		le 05/10/2006