Lüdmilä explore sur ce mini-album un territoire electro-pop teinté de mélancolie vraiment agréable, qui ne m'a pas laissée  indifférente, bien au contraire.
Transported by the train débute pourtant avec le titre qui est peut-être de prime abord le moins convaincant : une chanson electro–pop tendance eighties portée par le chant de crooner un peu (trop ?) théâtral du chanteur. Un titre qui agace parce qu’il séduit, et inversement. La franche réussite vient juste après, avec 
The flash, qui n’est pas sans évoquer 
Pascal Comelade. Accordéon entouré d’une sorte de blizzard électronique, guitare, batterie… et la voix toujours suave et chaude du chanteur, plus nuancée,  pour une pop song séduisante.
The supplication of the prisonner accentue la parenté avec 
Pascal Comelade :c'est un  très beau morceau teinté d’une mélancolie enjouée, sur lequel guitare et accordéon dansent ensemble. On songe alors que 
Lüdmilä aurait pu trouver place sur le label anglais inventif et singulier 
Geographic, aux côtés d’artistes comme 
Directorsound.
Mais non, c’est une petite structure française(Another Record) qui a accueilli leur musique et l’on s’en réjouit.
Le touchant 
Promised Land et le percussif 
Bringing a love (qui semble inspiré par les grands 
Minimal Compact) achèvent en beauté cet opus convaincant et non convenu.
Je ne peux que vous inciter à acquérir cet opus, car 
Lüdmilä gagne à être connu.
	
	
		Chroniqué par 
		Imogen		
		le 18/12/2004