
Le néo-zélandais Campbell Kneale conçoit la musique comme une expérience mystique. Ses apparitions live ont toujours l’allure de rituel ou de prière primitive dont la frénésie confine à la trans. La guitare électrique est son instrument de prédilection qu’il triture et torture dans d’interminables séances de magie noire à l’impact quasi-physique.
Élevant des murs de saturation et de distorsion infranchissables, conviant parfois synthétiseurs et percussions tribales, Kneale s’est imposé comme un nouveau « noise hero », un véritable gourou au vu de l’enthousiasme incroyable que ses productions sous le nom de Birchville Cat Motel ont engendré au Japon, en Europe et aux États-Unis
En 10 ans le néo-zélandais a fait l’offrande d’un nombre incalculable d’albums, de vinyles et de cassettes, démontrant une urgence de créer et d’inventer assez exceptionnelle. Lorsque celui-ci a décidé d’abandonner l’aventure Birchville Cat Motel au courant de l'année 2008 (il pensait avoir fait le tour de la bête) il aurait bien pu prendre des congés sabbatiques ! Mais c'était sans compter sur son appétit musical insatiable. Le voilà donc parti tête baissée dans un nouveau projet nommé en hommage à un des derniers albums de BCM : Our Love Will Destroy The World. Un pseudonyme qui je crois résume bien sa philosophie. 4 albums et autant d'EPs sont sortis depuis, dévoilant une musique moins minimaliste dans l'esprit qu'alambiquée et joyeusement excessive, épique et toujours aussi émotionnelle.
Cette photographie a été prise le 4 mars dernier, lors de son passage aux Voûtes (Paris 13e). Il était en compagnie de Stephan Mathieu.
photo: Mickael Berland (pandemik@dmute.net)