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Autechre

: SIGN



sortie : 2020
label : Warp
style : IDM / ambient

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Tracklist :
01/ M4 Lema 02/ F7 03/ si00 04/ esc desc 05/ au14 06/ Metaz form8 07/ sch.mefd 2 08/ gr4 09/ th red a 10/ psin AM 11/ r cazt

Alors ce nouvel Autechre, ça donne quoi ? La question se pose forcément à chaque sortie de ce duo majeur de la musique électronique – et de la musique en général – , fleuron du label Warp et pionnier des genres IDM et glitch avec quelques autres (Aphex Twin, Oval) au début des années 90. La question se pose pour deux raisons principales. Primo, les anglais sont des artistes ne se reposant jamais sur leurs lauriers et ayant su faire évoluer leur musique vers de nouveaux horizons certes plus retors mais toujours passionnants. Et ces trois décennies de mutations constantes jalonnées de nombreux hauts et de quelques bas savent encore aujourd'hui générer attentes voire excitation. Deuxio, les œuvres récentes d'Autechre laissaient progressivement libre cours à l'improvisation dans un pur éclatement des formats classiques via des magnum opus de plus en plus gargantuesques et tentaculaires tels que le quadruple EPs Quaristice.Quadrange.ep.ae en 2008, le quintuple album numérique Elseq 1-5 en 2016 ou encore les 8 heures des monstrueuses NTS Sessions il y a deux ans. A quoi peut-on donc s'attendre avec ce nouveau SIGN ?

En opérant un retour à la simplicité et aux mélodies, SIGN rappelle tout d'abord que sous les armatures industrielles savamment destructurées par les algorithmes du duo, il y a toujours un cœur qui bât (ou plutôt deux). C'est même une certaine mélancolie voire une forme de résignation qui affleure dans la plupart des nouvelles compositions de Rob Brown et Sean Booth, ces derniers ayant en partie composé l'album pendant le confinement dû à la covid-19 (qui sonne ironiquement comme un titre d'Autechre). Le duo revient donc aux mélodies et à une certaine pureté mais continue toutefois d'injecter dans cette nouvelle œuvre son lot d'aspérités et de fluctuations étranges tirant vers l'abstrait. Cette lutte interne entre le cérébral et l'émotionnel est présente dès l'ouverture, la mutante et évolutive M4 Lema (ci-dessous), et traverse tout l'album en soufflant le chaud (F7, esc desc, gr4) et le froid (au14, sch.mefd 2) avec la maestria qu'on leur connaît. SIGN offre également dans ses moments de plénitude quelques sommets de grâce ambient qui pourraient durer l'éternité, à savoir la majestueuse Metaz form8 (ci-dessous) et le sublime morceau de clôture r cazt.

Par son apaisement et son format plus accessible qui touchera les uns et décevra certainement les autres, SIGN se révèle être une trouée oxygénante, une sorte de pause dans la discographie en perpétuelle recherche du fameux duo. Nul ne sait si cette œuvre ouvre un nouveau cycle chez Autechre mais, en cette période étrange, il sait toucher au cœur et c'est ce qui compte,



Chroniqué par Romain
le 17/10/2020

Tags : Autechre | Warp | IDM | ambient

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