Sorti peu de temps après 
The Metamorphosis, 
The Fallen Love tombe comme une piqure de rappel. Une piqure pour rappeler tout l'intérêt que présente la musique de 
Pleq. Déroutante au premier abord, elle dévoile progressivement, à ceux qui prennent le temps de la dompter, ses charmes insoupçonnés. L'intérêt réside autant dans la pâte que le Polonais pétri : un véritable style "
Pleq", que dans sa façon de bousculer nos réflexes audio-cognitifs. Le fredonnement, sur 
Red Dog, est un exemple plutôt parlant. Il nécessite de l'auditeur qu'il oublie les conventions auxquelles son oreille est sans-cesse formatée, pour s'attacher à autre chose. C'est quelque chose dont nous avons trop peu l'habitude : l'interprète, 
Hiiro-tent, se permet de sacrifier la sacro-sainte justesse au profit de l'émotion. Ce que l'on aurait d'ordinaire attribué à l'amateurisme se révèle être un choix qui, dans les mystérieuses brumes étendues par 
Pleq, trouve toute sa pertinence.
Il a fallu un laps de temps relativement bas à 
Pleq pour s'imposer comme référence de la scène glitch. Mais cela n'est pas sans contre-partie. Car, à sortir des albums aussi proches les uns des autres – et peut-être ne faut-il simplement voir là que la rançon payée d'une danse menée entre plusieurs labels –, les travaux de 
Pleq ont tendance à se répéter. On retrouve avec 
Pleq is Dead un autre morceau provenant de 
The Metamorphosis, 
Maus, mais sans le chant cette fois-ci. Et quand ce n'est pas une composition complète qu'il copie, 
Pleq n'hésite pas à recycler ses trouvailles. Comparez 
The Butterfly à 
Do You Remember Your Deams, ou même au 
Metamorphosis Pt.1, de 
The Metamorphosis : vous verrez de quel son je parle. Ces quelques exemples suffisent à présumer qu'il en existe d'autres ; je ne vais pas non plus m'essayer au jeu des sept différences. 
Pleq a, semble-t-il, franchi la limite ténue qu'il existe entre la recherche d'un son propre et l'auto-plagiat. Ce qui m'amène au propos initial : 
The Fallen Love, aussi bon soit-il, ne constitue qu'une piqure de rappel pour ceux qui possèderaient déjà 
The Metamorphosis. Quelque chose me dit que l'artiste n'a pas fini de tourner en rond.
	
	
		Chroniqué par 
		Tehanor		
		le 20/01/2010