Depuis la fin des années 1970, le saxophoniste 
Jack Wright fait montre d’un jusqu’auboutisme désinvolte concernant sa manière d’aborder l’improvisation. Pourfendeur de gestes inhabituels, il a aussi bien œuvré aux côtés de 
John Butcher, 
William Parker ou 
Michel Doneda, qu’initié des groupes plus confidentiels, pour peu qu’ils puissent espérer tenir de la combinaison heureuse. 
C’est dans cette catégorie que pourrait être rangé 
Nom Tom, trio que 
Wright forme aux côtés de la vocaliste 
Carol Genetti et du percussionniste 
Jon Mueller. Sur cet enregistrement concert daté de 2004, les musiciens tissent deux pièces expérimentales tenant donc de l’inédit. 
Investissant le domaine du non dit, d’abord, au son de l’imbrication des incartades free du saxophoniste, des murmures, souffles et expirations de 
Genetti, et des accents enthousiastes que dispense la caisse claire. Phrases lyriques refoulées et virulence en sourdine sont de mise, avant que le batteur décide d’accélérer le propos discursif pour mieux couper court aux gémissements et autres souffles prônant l’impureté. 
Alors, les 3 intervenants envahissent l’espace plus concrètement, les notes se font plus claires, partout – saxophone et voix. L’amalgame, plus efficace, pas à l’abri, pourtant, d’une rechute soudaine. Proche du râle apaisant du digeridoo, la voix de 
Genetti ira convaincre le trio d’en rester là. Après avoir expérimenté et réfléchi tout à la fois. 
	
	
		Chroniqué par 
		Grisli		
		le 19/06/2006