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World's End Girlfriend

: Farewell kingdom



sortie : 2001
label : Noble
style : Post-rock / electronica

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Tracklist :
01/ Yes
02/ Call past rain
03/ Daydream loveletter
04/ Halfmoon girl
05/ Fragile fireworks
06/ Fifteen white
07/ You
08/ Onepiece

Voici une des sorties du label Noble qui marquera les esprits en posant ses premières fondations sur World's end girlfriend aka Katsuhiko Maeda.

Avec Farewell Kingdom, il nous offre la merveilleuse opportunité de dire adieu au royaume du monde réel pour celui d'une véritable idylle sonore.
Mais comment décrire l'indescriptible? Comment quelques lettres pourraient vous ouvrir les portes de cette pièce monumentale de 8 titres survolant tant de paysages musicaux, dans une composition complexe - toutefois dénuée de tout artifice ornemental - pour qu'en résulte une simplicité d'écoute déconcertante?
World's end girlfriend va puiser pour cet album dans l'ambiant, l'electronica, le post-rock, le néoclassique, le breakcore, toute la force, l'attraction, dans une orchestration juste et minitieuse.
Chaque morceau se déploie délicatement comme une page précieuse, par des nappes atmosphériques et des mélodies douces et légères, pour que peu à peu la magie nous emporte au cœur d'un humanisme sensible fait de romantisme et de dramaturgie.

Dans Yes, le premier titre, chant d'oiseaux, cloches sous-marines et discrets arpèges de guitare dessinent un espace naïvement enfantin pour prendre le chemin d'une évolution qui adoptera toutes les formes.
Une nappe froide et angoissante surgit et se dissipera rapidement pour que réapparaisse un nouveau climat menacé, figé dans le temps, suspendu par les frottement rigides des violons et rythmé par gamelan et xylophone.
Un nouvel horizon fait place, où l'on se sentira protégé par le retour des chants d'oiseaux saupoudrés de samples habiles et discrets.
World's end girlfriend, à l'aide de ses machines, vient découdre, couper, remanier les sons de cet univers et couvrir un emballement de la guitare, du piano, du violon.
La batterie donne le tempo de cette harmonieuse balade pour un passage post-rock des plus sentimental qui approchera son sommet et qui nous rappellera l'ascension d'un précieux A Silver Mt. Zion.
Une apogée atteinte lorsqu'un déferlement de beats dessinant une rythmique sans pudeur viendra pousser chaque cellule de notre corps en vibration. Il se dessine une parfaite alchimie des rythmiques sèches et frappantes (on pensera immédiatement à µziq) avec de suaves mélodies.
Un silence. Un soupir de larsen, un xylophone et viendra graduellement se greffer une nouvelle création. On glisse lentement du sommet, sans pour autant en tomber, dans cette nouvelle sphère qui vient nous prouver que l'éternité existe.
Malheureusement, on s'envolera bercé dans une fin sereine, par la lente vibration des cordes de violoncelle qui s'évapore, fuyante dans l'air.

La suite de cet opus continuera à enrichir notre voyage sonore dont l'enchantement ne s'épuise jamais. Dans Call past rain, on se laisse envoûter par la voix de Piana dans un chant japonais couvert d'orages.
Dans Daydream Loveletter, on sera surpris par la maîtrise du petit génie dans la découpe, la taille sonore tout en conservant une musicalité charmeuse, mais de peur que ces lignes deviennent laborieuses dans une description sans fin de chaque variation, instumentation et sensation qui le compose, ce sera à vous de déverser ce flot sonore dans vos oreilles et de vous laisser porter dans ce royaume bucolique.


Chroniqué par TiNemFou
le 18/11/2005

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