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Einsturzende Neubauten

: Perpetuum Mobile



sortie : 2004
label : Mute Records
style : Experimental electro-acoustique

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Tracklist :
01/ Ich gehe jetzt
02/ Perpetuum mobile
03/ Ein leichtes leises Säuseln
04/ Selbsportrait mit Kater
05/ Boreas
06/ Ein seltener Vogel
07/ Ozean und Brandung
08/ Paradiesseits
09/ Youme & Meyou
10/ Der Weg ins Freie
11/ Dead Friends (Around the C

Sorti en deux versions, l'une pour les "supporters" du site web, et l'autre destinée à la distribution mondiale via Mute Records, ce nouvel opus des Berlinois serait t'il un album concept? Presque puisque Perpetuum mobile ("Mouvement perpétuel" en latin) se base sur deux principes : le mouvement (dans le temps et dans l'espace) et l'utilisation de tout un arsenal d'instruments inédits et connus fonctionnant à vent. La période des compresseurs et autre branchements électriques anachroniques n'en est pas révolue pour autant, mais il faut reconnaitre un certain sens de l'aerien à cette nouvelle production des allemands "d'après-guerre". La recherche sonore est comme à l'accoutumée très développée et on peut trouver des similitudes entre Perpetuum mobile et une sorte de mix épuré de "Silence is sexy" et "Tabula rasa", qui ferait ici office de comparant. Blixa Bargeld chante ici en quasi-totalité dans sa langue germanique natale, ce qui s'accomode à merveille avec les sons mats et claquants des nombreuses machines-percussions de N.u Unruh, la basse prédominante (presque rock) de Alexander Hacke, ou les différentes orchestrations classiques que l'on peut entendre par moment, au détour d'un piano mélancolique (Ein leichtes leises säuseln) ou d'un instant de nostalgie (Dear friends around the corner).
A en juger par la vitesse de certains titres, la mélodie, souvent grave et minimaliste, ainsi que les paroles, sensiblement plus spontanées et agrémentées d'un sens de l'humour très subtil, on sent s'affirmer une couleur et une tonalité plus sombre, plus amère,qui agit en prisme sur le tenant général de l'album. La colère se veut contenue. Le poison naturel secrèté par Einsturzende Neubauten semble se propager en une lourde vague de froid, grise comme l'acier et ensorcelante comme une banlieue abandonnée, cherchant avec ténacité, une forme d'authenticité, probablement fictive, que seul le groupe sait faire vivre. Coup de blues d'une formation qui accuse le poids des années ? Pourtant Neubauten ne vieillit pas. Simplement, une atmosphère noircie par une volonté imperturbable de coller à la réalité.
En conclusion, un travail très percussif et élaborée, comme à l'accoutumée, durci et assombri par une tendance notable aux ambiances glaciales et résignées. Perpetuum mobile se place donc tout naturellement dans la lignée des grands albums de 2004, lignée de réalisations oeuvrant pour la pérénnité du côté unique et par là même, de grande valeur, du travail d'un artiste.

Chroniqué par Yragael
le 23/02/2004

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