C'est en territoire glitch que l'on s'aventure avec la dernière sortie du catalogue IIKKI, provenant d'un artiste dont on ne sait pour l'instant pas grand chose à son sujet si ce n'est qu'il a enregistré ce premier album entre Athènes et la France rurale.
Ethan Syann développe autour de ses microsaccades une poignée de compositions dont la plupart devrait certainement replonger les amateurs de musiques électroniques dites "click and cut" dans les belles heures du label Mille Plateaux. On pense aux premiers albums d'
Oval (
II, V) mais sans les rayures de CD, ou encore à
Steinbrüchel et son magnifique
Parallel Landscapes (2015) lorsque les textures se font plus cristallines (l'onirique
III).
Ethan Syann élargit même son spectre en s'ouvrant en fin de parcours aux aspérités avec
VI, une longue pièce minimaliste parasitée par les interférences d'un monde qui semblerait avoir perdu la fréquence du nôtre. Voilà un album dont la poésie sonore produit en tout cas des images, en plus de celles du photographe
Yorgos Yatromanolakis auquel s'associe le compositeur dans ce beau livre-objet, signature de ce précieux label que l'on aime toujours autant parcourir.
Farewell To The Night est disponible à
cette adresse.