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Littérature

: Livre: Les chercheurs de sons. Instruments inventés, machines musicales, sculptures et installations.



Gérard Nicollet, Vincent Brunot: Les chercheurs de sons, Instruments inventés, machines musicales, sculptures et installations, Paris, Editions alternatives, 2004.

Spécialiste de la nouvelle lutherie, Gérard Nicollet dresse en compagnie de l’illustrateur Vincent Brunot une trentaine de portraits de musiciens iconoclastes, savants fantasques et artistes hors cadre, partis à la recherche de sons inexpérimentés.




S’il ne cache pas qu’un travail de classification reste à faire dans le domaine de la lutherie expérimentale, Nicollet préfère s’attacher à rendre ici le parcours de quelques uns de ses artisans. Et à présenter certaines de leurs œuvres, qu’il distingue selon qu’elles tiennent de la machine musicale, de l’œuvre d’art (installations et sculptures), ou du nouvel instrument de musique - 3 catégories induisant différentes pratiques musicales.




Evoluant, donc, aux marges de l’expérimentation et des musiques populaires, voici rappelées ou révélées les figures de Pierre Bastien (dont ont peut conseiller les enregistrements du Nu Creative Methods), des frères Baschet (inventeurs du Cristal), de Georges Azzaria ou Pierre Berthet (percussionniste aperçu aux côtés du compositeur Arnold Dreyblatt). Préoccupés par l’acoustique ou le bricolage électronique, à l’origine d’une lutherie monumentale (percuphone de Patrice Moullet, vielles gigantesques de Philippe Destrem et Jean-Michel Ponty) ou minimaliste (objets trouvés que combine Frédéric le Junter, instruments de guingois de Max Vandrevost), l’essentiel réside pour chacun de ces artistes dans la dérobade autant que dans l’invention, dans le prétexte sonore dont se sert leur passion pour concrétiser ce qu’ils peuvent imaginer de plus déraisonnable. Pour preuve, l’inventaire des noms de ces instruments – souvent illustrés avec précision, et détaillés via légendes : balasson, cornebidouille, nénuphone, spalafon, frénétique, dodéklaxophone ou capteurs poilus. Termes que n’aurait pas renié Jarry, et qui convainquent une nouvelle fois de ces tentatives de réconcilier l’expérimental et le populaire, le sérieux de la quête et l’extravagance des gestes. Et dont Gérard Nicollet et Vincent Brunot se font ici de pertinents défenseurs.



par Grisli
le 21/12/2006

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