MC Londonien, membre du 
Triple Darkness avec entre autres 
Melanin9, dont les mixtapes ont eu quelques bons retours chez les amateurs d’un rap boom bap survivant des 90’s. La carrière encore toute fraîche de 
Cyrus Malachi n’est certes pas abondante mais sans fausses notes : un album avec son groupe (
Anathema en 2008), quelques apparitions par-ci par-là (
Endemic, 
Ruste Juxx,
 M9) ainsi que deux mixtapes qui annonçaient l’album (
The Isis Papers). 
Ancient Future est donc son premier solo et c’est très sombre. Dans la plus pure tradition 
Wu Fam. 
Le ton est rapidement donné avec 
Dark Skies. Gros beat et gros flow. Suivi d’un 
Native Son typique des sonorités 
Wu-Tang, même si 
Letia Larok n’arrive pas à la cheville de 
Blueraspberry ou de 
Tekitha… 
Streets Of Sodom mettra une grosse claque, tout en tension, aux bords de la crise de nerfs, ça pue la rue et la parano. La prise de risque qui passe tout naturellement, nul besoin de surenchère à la 
Jedi Mind Tricks, le talent ne se force pas. 
On a ainsi affaire à une succession de tubes intemporels. A l’image d’
Elementals avec ses samples d’outre-tombe et ces trois notes de pianos diaboliques. Il y a du 
Killah Priest chez 
Cyrus, c’est parfois flagrant comme sur l’audacieux 
Brave New World à l’ambiance terrifiante. 
Hell’s Garnisons peut rappeler 
From Then Till Now sur 
Heavy Mental. Au fur et à mesure des écoutes 
Ancient Future apparait fatalement comme l’album que 
Killah Priest n’aura jamais été capable de faire. 
On retiendra également 
Duality, 
Black Maria, 
Crimson, 
The Crucible, 
Solomon’s Temple ou encore le morceau hommage à la grande époque héroïque du hip hop 
Animal Circus. 
Bronze Nazareth produit un 
Master Builders dans son style caractéristique, bien trop étincelant et qui dénote du reste, avec 
King Cobras et 
Bulldozers ils constituent le ventre mou d’un album qui n’avait pas besoin de ces trois titres. 
Fort de vingt titres dont une bonne douzaine de tueries monumentales, 
Ancient Future est sans contestation un album à ne pas rater en 2011. 
Cyrus Malachi bénéficie d’instrumentaux d’une rare qualité par les temps qui courent. Un son bien lourd, crade, oppressant et lancinant sur lesquels il livre une guerre sans concession, soit à peu prés tout ce que les disciples du 
Wu sont incapables de faire depuis bien longtemps… Avec 
Cyrus, la recette paraît intemporelle. 
	
	
		Chroniqué par 
		
Ikhlas		
		le 26/09/2011