Nouveau talent débusqué par 
Audiobulb Records, Yakovlev Valentine livre son premier album sous le nom de 
Milinal. Le jeune Russe propose une musique organique très personnelle, bouillon de samples humides et de clapotis électriques. Les titres, savamment mixés, révèlent un talent certain pour l'imbrication de sons, des compositions les plus aériennes (
Swallows Fly Low aux accents post-rock) aux catabolismes électroniques (
Honey Meridian). Le fréquent recours à la guitare acoustique, allié aux sensibilités ambient et glitch exprimées dans la musique de 
Milinal, évoquent directement les travaux 
Talvihorros, ou 
ceux de 
Fennesz orientés folktronica.
Honey Meridian souffle dans la nuque les vents glacés du port de St Petersbourg, ceux-là même qui accompagnent notre homme au quotidien. Car Valentine est marin. Un marin distrait, concède-t-il, car sans cesse obsédé par les compositions qui germent dans son esprit. On l'imagine sans problème chahuté par la mer Baltique, rêvasser tandis que ses collègues s'activent sur le pont ; autiste dont nos oreilles découvrent ici le monde. Une mention spéciale pour le titre 
Dirketoki, représentatif de tout ce que 
Milinal sait faire de mieux : un thème accrocheur, une rythmique suggérée intelligemment par le glitch, et des plages ambiantes qui n'ont rien à envier à celles de 
Tim Hecker. 
Audiobulb Records nous ont habitué aux découvertes de qualité. La signature de cet artiste prometteur n'échappe pas à la règle. 
	
	
		Chroniqué par 
		Tehanor		
		le 27/02/2010