Après un premier essai (
From here we go to sublime) exceptionnel, 
Axel Wilner aka 
The Field était attendu au tournant. 
Allait-il gérer la passe toujours difficile du deuxième album ? Et plus encore, allait-il réussir à maintenir un tel niveau de qualité dans ses productions ? 
Sans hésitation, on répondra par l’affirmative aux deux questions. 
Evidemment, l’effet de surprise n’agit plus comme sur le premier album. Mais son contenu en est (presque) tout autant impeccable. 
Yesterday and today s’ouvre sur 
I have the moon, you have the Internet, piste de décollage idéale pour s’envoler dans la constellation 
The Field. Sa techno progressive émerveille autant qu’elle hypnotise pour finir en apesanteur.
S’ensuit la superbe reprise des 
Korgis Everybody’s got to learn sometime. Tube myhique du debut des années 80, le morceau s’accommode parfaitement des nappes trancey du suédois. Magnifique.
Leave it accèlère la cadence et propose un kaléidoscope musical qui donne le tournis. On y retrouve les mêmes ingrédients que sur 
From here we go to sublime : boucles infinies et  bleeps cosmiques extatiques sont ainsi noyés sous d’épaisses vagues de synthés pour finir dans une orgie électronique étouffante. 
Plus lent et plus long (trop ?), 
Sequenced convainc moins. Un peu comme 
The more that I do, malgré une techno rêveuse de bonne facture.
Heureusement le morceau éponyme conclut l’opus en beauté. Sur 
Yesterday and today, rythmiques saccadées et samples vocaux sont portés par un vent numérique d’une force incroyable. Ou tout l’art du suédois de nous proposer un panache parfait de techno minimale, de trance, de shoegaze et de krautrock.
Au final c’est donc encore cette capacité à élever son auditeur dans un cosmos infini qui nous frappera le plus. 
Axel Wilner fait partie des grands producteurs techno de son époque, c’est certain. Il relève le challenge qui lui était proposé avec brio. Bravo 
	
	
		Chroniqué par 
		Fabien		
		le 13/06/2009