En compagnie d’
Holland Hopson (saxophone soprano) et de
 Jason Friedrich (batterie), le saxophoniste ténor 
Carl Smith continue de faire entendre à Austin, Texas, un jazz aussi exigeant qu’inattendu.
Après 
Die Faden et 
Die Mitte : 
Der Wald, forêt de combinaisons au son desquelles 
Smith donne les preuves de la singularité de ses conceptions musicales : solo aux écarts enjôleurs de 
Friedrichsfelde, duo de saxophones proche de l’étude contemporaine (
Kleine Widerhallen) ou jazz sophistiqué qui suit l’allure d’instruments à vent portés par la brillance des cymbales (
Ergeben) ou celle, plus appuyée, d’un dialogue insistant sur les contrastes des timbres (
Adlershof). 
Pour parfaire l’exposé, une incartade japonisante qui invite au voyage le soprano d’
Alex Coke (
The Retreat), la tentation braxtonienne de 
Wuhletal et la relecture des tentatives désenchantées de 
Berlin Schygullplatz. Qui disent, comme chacun des autres titres de 
Der Wald, l’indispensable obstination de 
Carl Smith. 
	
	
		Chroniqué par 
		Grisli		
		le 07/01/2008