De Tokyo, 
Muddy World révèle pour la première fois sur disque son approche particulière d’un jazz rock mis aux goûts du jour. S’amusant de références diverses et éclatées, le guitariste 
Soeda Yusuke, le bassiste 
Murakami Keita et le batteur 
Sugita Kohei, trouvent avec invention la place de leur 
Finery of the Storm dans la série New Japan du label Tzadik. 
Si un certain usage de la basse électrique donne parfois à l’ensemble des couleurs proches de celles d’un jazz acoquiné avec un post-rock - 
Chicago Underground sur 
Iron Ant -, ou vice-versa - 
Jim O’Rourke sur 
Lilac -, le trio peut aussi rappeler le post-punk de 
Massacre ou celui, plus récent, du 
Gorge Trio (attaques convulsives d’une guitare sous distorsion sur 
Duel ou 
Fever). 
Avide d’autres clins d’œil à adresser, 
Muddy World investit ensuite le domaine de la pop chantée. Sur des morceaux plus faibles, malheureusement, apparentés au répertoire aujourd’hui défraîchi des 
Ambitious Lovers (
Dewfall, 
Moody Floor) ou du 
Yellow Magic Orchestra (
Cut), ou surpassant tout le reste en naïveté fade (
Apollo).
Compositions à mille lieux de 
Granada ou 
Neon, progressions mélodiques sublimées par le recours réfléchi aux redondances, qui tissent à elles seules le pan le  plus original de 
Finery of the Storm, premier album engageant bien qu’inégal. En demande, en tout cas, de suivants. 
	
	
		Chroniqué par 
		Grisli		
		le 23/01/2006