L'équipe du e-zine 
"www.d-i-r-t-y.com" récidive dans la série 
Dirty Diamonds après un premier volume, il faut bien l'avouer, assez mirifique. Alors qu'en est-il de cette nouvelle sélection ? Toujours pointue, toujours de goût, ce cru apporte parfaitement ce qu'on attend de lui : pour schématiser, des spécialités pop early 70's, de la pure dance music 80's, et les meilleures continuités contemporaines des vibes précitées. Fort du succès de l'édition précédente, l'équipe se permet peut-être ici plus d'excentricité, propose plus de "curiosités" (
Moondog, ou encore cette pièce baroque de 
William Sheller qui sera pompée par Dan The Automator sur 
Deltron 3030). Le tracklisting témoigne à nouveau de cette érudition propre aux collectionneurs passionnés, en permanente recherche du trésor (comprenez la pop-song enfouie au milieu d'un 45 tours de b-side qui va vous remuer quelque part). 
Pointue, exigeante mais néanmoins aisément intelligible au néophyte (guidé par d'instructives notes de pochettes), la playlist ici proposée se corse en prenant la liberté de petites facéties, en jouant sur la limite du goût, tout en gagnant, au final, l'affection de l'auditeur. On croise ainsi un ex-
Ultravox, on prend en stop les controversées 
Konki Duet qui font du charme. On accroche innocemment à la cinquième piste, qui se révèle jouée par... 
I Monster, et nous voilà obligé de réviser un a priori défavorable. 
Rayon dance music au sens large, le sans-fautes se poursuit : un anthem signé 
Franckie Knuckles ravit le house music lover en nous ; en contrepoint, 
Jackson et 
Octet représentent de leur côté "la France d'aujourd'hui", dans deux exercices de remixes excitants. Enfin, pour comprendre la pertinence du "diamonds" dans le titre, on vous recommande particulièrement le triptyque pop 
Harry Nilson - 
Simon Dupree - 
Martin L. Gore. 
Un dernier mot ? Merci messieurs, pour l'apéro du réveillon, vos dirty découvertes brilleront.
	
	
		Chroniqué par 
		Guillaume		
		le 12/12/2004