Phobia of Doors … “En gros l’album parle de vaincre ces peurs qui nous empêchent de faire des choses différentes, d’être soi même et d’ouvrir les portes que l’on a dans la tête » : c’est ainsi que 
Fred Ones, DJ et producteur, présente son premier opus (sorti sur le label français Ascetic) où il applique avec finesse ce précepte et passe ainsi de l’autre côté du miroir ... 
Membre des 
Sonic Sum (déjà auteurs de l’indispensable 
Sanity Annex en 2000, d’un EP 
Plasterman en 2002 ainsi que de  
Films, sorti uniquement au Japon encore à l’heure actuelle) et après plusieurs années de tournée avec 
Mike Ladd, 
Fred Ones accouche enfin ici, après plusieurs années de gestation, de son premier album solo. « Solo » même si celui-ci rassemble une impressionnante palette de Mc’s, et pas n’importe lesquels : 
Slug d’
Atmosphere sur 
Sex and More, 
M. Sayyid d’
Anti Pop Consortium sur 
The Same Still, 
Vast Aire pour 
Cannibal Ox sur 
Some Seeds …
Relativement éloignée des ambiances jazzy éthérées qui parcourent les productions estampillées 
Sonic Sum, 
Phobia of Doors se veut certes plus « rentre dedans » (à l’image de 
Phobia Intro feat. 
Akbar qui ouvre l’album ou de l’excellent 
As Seen by avec 
Blowout) mais capte surtout par sa forte hétérogénéité, servie tant par la multiplicité des Mc’s que par l’originalité et la singularité de chaque production. Sur une basse omniprésente mais toujours travaillée, mixée avec justesse et à propos, 
Fred Ones alterne les ambiances au gré de ses collages sonores et des instruments conviés (guitare, pianos, violons, sitar …), de l’électronique avec 
Rob Sonic (compère de 
Sonic Sum) sur 
One last Stab à 
Someseeds et ses relents dubby (soit 
Vast Aire discourant sur le chanvre …), de 
Virus et sa boucle 70’s au contact du flow tour à tour offensif puis suave de 
Abyss au surprenant 
Rush Cowboy (feat. 
Sinnagi) et son break rondement mené …
Le travail de remixage (effectué là aussi par 
Fred Ones) confère à l’ensemble une impression d’unité malgré la diversité des styles abordés sur chaque morceau, offrant ainsi un regard plus précis sur les univers qui peuplent l’imaginaire de Fred Ones et sur ce qui se passe derrière 
ses portes. 
Il serait impoli de rester sur le pas d’une porte ouverte … 
	
	
		Chroniqué par 
		Oropher		
		le 31/03/2004