Protégés par l'effervescence règnant autour de 
Justice, le duo allemand 
Digitalism creuse petit à petit son sillon dans la bouillonante scène dancefloor. Bonne pioche pour 
Kitsuné, qui n'en finit plus de dénicher les nouvelles bonnes têtes.
Les influences ne font aucun doute. Pour faire court, 
Jens Moelle et 
Isamël Touefekci sont les enfants des 
Daft Punk. Chacun des titres de leur premier album, modestement intitulé 
Idealism, le rappelle. Voix séquencées, synthétiseurs démontés, guitares électronisées, breaks inattendus et basse disco... 
Digitalism imite les 
Daft Punk, c'est un fait. 
Digitalism imite bien les 
Daft Punk, c'est une opinion.
Dès les premières secondes d'écoute, l'auditeur est averti. 
Digitalism ne fait pas dans le sentimental. Cet album-là est rythmé, intense, lourd et s'annonce comme un dynamiteur de pistes de danse. Chaque morceau se transforme en tube, à faire remuer le plus timide des clubbeurs. La voix de 
Jens met le feu, les guitares et basses (samplées par le duo lui-même) invitent à l'implosion de la timidité. Que dire de l'extraordinaire 
Idealistic, adjectif qualificatif de l'album, et facilement assimilable comme LE tube. Quoique 
Zdarlight lui volerait presque la vedette.
A l'image de 
Pogo, 
Idealism est un édifice très rock'n'roll et diablement efficace. Et quand les voix séquencées se mêlent au spectacle sonore, on en vient à se demander si ce n'est pas un remix de 
Discovery qu'on aurait malencontreusement inséré dans notre platine. 
Les Allemands se frottent à la scène française actuelle en provoquant 
Dj Medhi et 
Simian Mobile Disco sur leur propre terrain de jeu, où le beat est clairement dessiné et les saturations hautement affirmées.
Certains titres (
Homezone ou les intros de 
The Pulse et 
Moonlight) rappellent vaguement les créations déstructurées de 
Tepr, même si les apprentis allemands ne délaissent jamais longtemps leurs mentors.
On ne prendra pas trop de risquez à qualifier 
Idealism de "réussite" pour un premier opus. Pour autant, seront-ils capable d'atteindre le statut de légende que les 
Daft Punk ont endossé ? Pas sûr, la recette a séduit une fois, mais rien ne dit qu'elle soit réutilisable. Réponse dans cinq ans...
	
	
		Chroniqué par 
		Camille		
		le 20/10/2007