Et de quatre pour l'américain Chris Cohen, ancien membre de Deerhoof ayant notamment collaboré avec le génial Cass McCombs par le passé et qui ne cesse de nous enchanter de ses échappées solitaires depuis l'excellent Overgrown Path en 2012, sans doute son album le plus directement accrocheur. Cinq ans après l'éponyme Chris Cohen, ce nouvel album du songwriter s'est fait un peu plus attendre que les autres mais c'est peu dire qu'on est largement récompensé par sa découverte. Paint a Room fait défiler les perles pop délicieusement vintage et offre par ailleurs un beau complément aux réminiscences sixties du dernier album de Jessica Pratt.
Chris Cohen vient une fois de plus poser sa voix reposée et si singulière sur des chansons tranquillement torsadées et alambiquées. Parfois trop peut-être. Mais lorsque la complexité de ces compositions se dénoue enfin, celles-ci laissent entrevoir tout l'imaginaire pop d'une autre époque, époque révolue que l'on a l'impression d'observer à travers un kaléidoscope laissant transparaître une myriade de sons, de couleurs et de lumières. Enrichi de synthés épars, de quelques instruments à vent savamment dosés et de la guitare aux milles facette de Chris Cohen, Paint a Room reste comme ses prédécesseurs un album à l'écriture subtile et nourri de références psychédéliques acidulées possédant incontestablement un goût de reviens-y. Et il est clair qu'on y reviendra souvent.
Paint a Room est disponible à cette adresse.