31 mars 2014, High Tone remet le couvert. Out Back, en 2010, était une perle, un subtil changement de cap. Alors forcément, on est curieux. On veut participer à cet « ekphrön », ce voyage hors d'esprit. Et l'on fait bien, car l'embarquement est immédiat. On part loin. Musique électronique, traitements dub, influences dubstep, hip-hop, bass music de manière générale...
Et puis soudain, après deux ou trois plongées abyssales, l'envie prend, évidemment, d'écouter Opus Incertum, sorti en 2000. Une fois de plus. De prendre ce plaisir immense du retour aux sources.
Et, si Opus Incertum constitue les sources, pouvait-on, à l'époque, deviner Ekphrön ?
1/ Non, pas réellement. High Tone a vieilli, a mûri plutôt, a travaillé, a intégré, a réfléchi sans doute. Le résultat, en 2014, est certainement moins accessible, moins festif, plus abstrait. Mais qu'il est bon !
2/ Et pourtant si... Chacun est là, fidèle à son poste, Twelve, Dino, Natural High, Fabasstone et Aku Fen. Chacun avec son passif et ses envies. Tout fusionne, une fois encore, l'archaïque et le contemporain, le subtil et le massif.
High Tone a la classe, vraiment.