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Robert Henke

: Indigo Transform



sortie : 2009
label : Imbalance Computer Music
style : Ambient / Field Recording

Tracklist :
01/ Indigo Transform

Quand il n’est pas aux commandes de Monolake, Robert Henke ne s’entraîne pas au curling bâton. Il s’adonne à ce qui est sa véritable passion : sonder les liens les plus secrets entre le son et l’espace dans le cadre d’installations sonores aux allures de happening futuriste. Il en résulte des essais d’ambient music qui révèlent son penchant pour les recherches sonores les plus poussées, où la machine prend le pas sur l’homme. Et si, jusqu’à présent, ses fameux travaux ravissaient surtout les oreilles averties, le dernier en date, Indigo Transform, en intéressera peut-être d'autres.

Indigo Transform est une longue plage méditative de soixante minutes. Une plage qui n’offre en réalité qu’un aperçu fragmentaire du projet plus vaste conçu à l’origine par Henke : Indigo. Ce projet consiste en une bande son spatiale à durée infinie, faite de multiples boucles se fondant les unes aux autres de façon aléatoire, se métamorphosant à la fois dans le temps et l’espace. Au cours de l’année 2008, il est choisi par l’artiste suédois Fredrik Wretman pour habiller une vaste galerie présentant ses créations multimédia.

Indigo Transform, aussi fragmentaire qu’il puisse être, tente néanmoins de saisir sur CD la substance poétique et technique née de la rencontre entre Indigo et le travail de Wretman. Mais il peut s’apprécier de manière autonome, et c’est là aussi sa grande force.

Tout au long d’Indigo Transform, l’auditeur est entraîné au grès des clapotis de l’eau et de volutes synthétiques dans un monde aussi abyssal qu’ectoplasmique. On pourrait sans problème établir un parallèle entre les ressorts poétiques utilisés par Robert Henke et ceux présents dans le film Stalker, d’Andreï Tarkovski. On retrouve, dans la musique de l’Allemand, la même extra sensibilité sensorielle, la même omniprésence de l’élément liquide, que dans le chef d’oeuvre du réalisateur russe.

Indigo Transform peut se voir comme la retranscription musicale de cette longue scène de Stalker, dans laquelle les personnages doivent traverser un égout : le long "boyau" qui mène à la chambre où l’on dit que les désirs les plus insoupçonnés de l’homme s’accomplissent. C’est l’ultime épreuve qu’ils doivent passer pour atteindre le but de leur quête. Un but qui peut aussi les conduire à la mort.

Indigo Transform est également une épreuve d’introspection pour l’auditeur : un long tunnel à franchir pour arriver au-delà de l’état de conscience, là où les rêves deviennent réalité. Ou non. Un album simplement incroyable !

Chroniqué par Mickael B.
le 18/09/2009

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