The Things I4m Not Supposed To Do est le 3ème véritable album de l’anglais
Crystal Distortion (aka Simon) sur
Expressillon. Il succède à
Recycle 21, qui compilait adroitement les meilleurs exercices de ce vieil ami des mythiques Spiral, et à
8 66 Counting, mélange éclectique de breakbeat nerveux et de grosse tek. Le premier volume des Chip Jockey lui donna l’opportunité de prouver une fois encore que le live était un terrain connu, et que le dancefloor lui était tout acquis. Il enfonça le clou avec une apparition fracassante en versus aux côtés de Fky sur le très bon Battle Live Act hardtek enregistré au festival d’Astropolis en 2002 (sorti chez Gazole cette fois-ci, division du label Uwe).Voilà pour la présentation de ce monsieur qui, vous l’aurez compris, est tout sauf un arriviste.
L’on peut dire que le breakbeat est à l’honneur en ce moment chez
Expressillon, car après le surprenant
X-Tech sorti il y a peu, c’est également sur du breakbeat que s’ouvre ce nouvel album de Crystal.
Hyptnotism Hop qui porte bien son nom fait office d’introduction, longue et ténébreuse, et s’enchaîne sur le très plaisant
0h51, aux terribles basses saturées et au groove impeccable. Le breakbeat de Crystal se poursuit ainsi sur
Am I A Pimp et
Only Wish, pour se révéler de plus en plus electro sur
Cheeky Groover. A ce stade là, plus de doutes possibles, il n’y aura pas de 4/4 sur ce disque, car si on sent très bien la pression sous jacente d’une grosse tek revancharde, c’est sur une electro atomique que le disque va se diriger progressivement.
Ainsi l’excellent
Car Chase commence à annoncer le tempo, ambiance course poursuite futuriste et décalée, et l’énorme
Bahm Bahm Baah (on comprend assez bien le titre en écoutant) s’étire sur une hard electro impressionnante de pêche. L’album est construit de façon classique, garde le plus « dur » pour la fin, le breakbeat de Crystal est passé à la moulinette tek, et
Supa Skat remet une dernière calotte avant les deux derniers tracks clôturant le disque.
Grosse réussite qui pose une pierre de plus à l’édifice
Expressillon, et qui affirme définitivement
Crystal Distortion comme un artiste emblématique d’une culture free qui, sur disque en tout cas, commence à vraiment se renouveler, abandonnant ses subterfuges parfois faciles mais conservant le feeling initial : celui qui sait mettre le feu aux dancefloors, tout en gardant la tête haute.
Chroniqué par
WakMc
le 10/06/2004