Glass Eights … Ou comment s’engouffrer dans l’hiver avant l’heure le temps d’un album.
Fidèle à l’esthétisme du toujours excellent label hambourgeois
Dial Records, ce premier essai long format du jeune
John Roberts s’avère en tous points convaincant.
On y trouve une deep house aux contours minimalistes évidemment, mais pas seulement. Un esprit résolument jazz habite cet album brumeux et lui confère un grain remarquable, comme un gage d’authenticité.
Comme d’habitude sur le label de
Lawrence et
Efdemin, l’épure est de rigueur. Ambiances de petits matins pastels, pianos tristes, rythmiques boitantes, crépitements savoureux … La recette fait mouche et ralentit la perception, jusqu’à ressentir une douce mélancolie.
Parmi les titres les plus réussis, citons en premier lieu le léger
Ever or not, l’étrange
August ou encore l’exquis
Went et ses superbes boucles.
Après
Dial 2010 et
Chicago, deuxième album d’
Efdemin, le label dirigé par
Peter Kersten confirme son excellente cuvée et demeure l’une des meilleures maisons allemandes, indiscutablement.
Chroniqué par
Fabien
le 15/11/2010