Sorti il y a 2 ans,
The night will last forever est l'album qui a vraiment révélé
Lawrence. Sur celui-ci on retrouve sa conception de la house : gracile mais jamais facile.
Se laisser bercer par l'électronique de
Peter Kersten c'est d'abord consentir à un total relâchement de l'attention. De type atmosphérique et cérébrale, elle est un modèle d'épure et ravira tous les fans de deep music.
Si de manière générale la mélancolie et la brume dominent, on retrouve aussi çà et là quelques éclaircies, comme sur le très beau
Falling down a dam of mashed potatoes ou sur
Happy sometimes.
De la rythmique aux textures, en passant par les mélodies, tout est parfaitement dosé. Chaque morceau évolue et progresse doucement au fil des secondes grâce au travail d'orfèvre réalisé par l'Allemand. On l'imagine d'ailleurs très bien composer avec une loupe de bijoutier tellement tout est bien agencé.
Privilégiant le chuchottememnt à l'esbrouffe,
Lawrence délivre donc là un album à la beauté magistrale mais tout en discrétion. Touché par la grâce de l'aube, il s'impose sans bruit comme l'une des productions de 2005. A découvrir, absolument.
Chroniqué par
Fabien
le 27/12/2007