Deux ans avant sa mort, en 2000, le contrebassiste
Peter Kowald sillona les Etats-Unis en compagnie de
Laurence Petit-Jouvet, caméra au poing. Dans une Chevrolet achetée sur place, le couple relient les endroits où le contrebassiste est attendu, pour donner concerts auprès d’autres personnages de la Creative Music.
Sur le premier film, les à-côtés d’un périple marqué par les collaborations musicales : avec
Kidd Jordan,
William Parker,
George Lewis, mais aussi
Eddie Gale,
Marco Eneidi ou
Anna Homler. A chaque fois, la simplicité et l’humilité de
Kowald densifient les échanges, tous tranquilles, presque tous précis. Au hasard d’autres rencontres, le contrebassiste en apprend sur la vie des déclassés, la politique d’éducation des Etats-Unis ou les discriminations toujours bien présentes.
Plus axé sur la musique, le second film donne à voir
Peter Kowald à Chicago : en studio auprès de
Ken Vandermark, ou sur scène aux côtés de
Günter Baby Sommer et
Floris Floridis, ou de
Fred Anderson et
Hamid Drake. Tous musiciens s’entendant sur les origines du jazz et sur l’importance qu’aura eu sur sa forme actuelle une musique improvisée ayant profité des pratiques différentes, notamment européenne et américaine.
En guise de conclusion, un disque reprend les thèmes que le contrebassiste aura abordés durant son voyage, bande-son originale d’un road movie unique et passionnant, complément indispensable de l’hommage élégant.
Chroniqué par
Grisli
le 26/12/2007