Square vous ment. Contrairement à ce que son titre suggère, sa première autoproduction
Vocal Data est essentiellement instrumentale ; et pour un carré, elle compte cinq titres. D'ailleurs, pas si carrée que cela, plutôt fluctuante, sa musique électronique.
Vocal.Data, par exemple, débute discrètement, ambient où les sons d'un radar se font de plus en plus rapprochés, avant que la batterie ne fasse une apparition tonitruante. L'atmosphère sous-marine s'installe de suite à force d'arpèges et de reverb.
Having a bath, lui, porte bien son titre : c'est une invitation au délassement qui nous est proposée par les orgues paresseux et autres échos tendres. L'écoute glisse jusqu'à
If only pigs, tout aussi complaisamment downbeat et dubby, souligné par des cordes paresseuses.
Stress+liquid porte une fine écume, faussement aléatoire par ses scratchs et ses textures qui s'entrecroisent. Enfin,
Plasma Rain s'appuie d'abord sur une rythmique techno minimale, avant de rejoindre à son tour les petites abysses du downtempo aquatique.
Ce premier essai de
Square, en dépit d'une production soignée, aurait gagné à plus de folie. Dans ses passages les plus jazzy et environnementaux, on pense à une rencontre entre
Roudoudou et les univers d'
I:Cube et
Amon Tobin : il y a là de quoi s'imaginer des films inédits, façon le Grand Bleu ou commandant Cousteau.
Relaxation auditive au casque, objet de détente et confort après une journée exténuante, ou simplement ambiance lounge pour baignoire, à vous de voir.
Chroniqué par
Guillaume
le 09/02/2005