On pensait que Richard D. James ne sortirait plus rien avant un moment, et puis voilà que débarque sans crier gare
Drukqs. Et comme Richie ne fait pas les choses à moitié, c'est un double-album qu'il nous délivre ici, rempli de 30 nouveaux titres, comme pour mieux nous faire comprendre qu'il fait ce qu'il veut, quand il en a envie. Le son est d'une pureté extraordinaire, la production absolument impeccable. Les morceaux s'enchaînent rapidement, alternant electro torturée et courtes pièces pour piano lunaire.
Aphex twin y dévoile tout son talent, tantôt chirurgical et fou, tantôt calme et plein de retenue. Parmi tant de bonheur, on retiendra en particulier :
Vordhosbn, effréné et incontrôlable et son frère jumeau
Omgyjya-Switch 7,
Gwely Mernans, sombre et malsain suivi de son antagoniste voisin
Bbydhyonchord, mélodique et naïf. Ainsi que la drum n' bass tarée de
Cock/Ver 10, la petite chansonnette pop de
Avril 14th, l'atomisant
Mt. Gwarek 2, le très "Warpien" Orban Eq Trx 4, et la sublime et triste pièce au piano Kesson Daslef. Puis la jungle-electro de 54 Cymru Beats, l'orgue d'église de Btoum-Roumada, le déjanté Father ou le son old-school de Taking control. Enfin, le surprenant Ziggomatic V17 et la douce mélopée de Nanou 2 termine ce survol d'un Druckqs, recelant encore bien des trésors.
De quoi sera fait le futur d'
Aphex Twin, nul ne le sait. Cet album libre et insoumis restera le témoignage musical d'un artiste multi-facettes et désormais incontournable.
Chroniqué par
Yragael
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