La semi affirmation de l'appropriation d'un style, électro abstraite et minimaliste, à la sortie de l'album
A, a découlé sur l'une des oeuvres les plus abouties et maîtrisées du genre :
Aaltopiiri.
En effet, il aura fallu quelques trois albums à
Pan Sonic (
Mika Vaino et
Il po Väisänen) pour imposer son diktat et devenir, aux côtés d'
Autechre l'un des ambassadeurs les plus influents.
Dès la première pulsation bio-mécanique apportée par
Väisänen et la première brume oscillatoire répandue par
Vaino, on s'aventure en chemins balisés, faits de beats cardiaques ou cristallins, de sons infras ou lumineux.
Toutefois, leur amour pour le dub nourri de bleeps et de clics se fait progressivement ressentir à la lecture de leur paysage sonore, aussi modélisé soit-il.
Puis, nostalgiques d'un certain mouvement industriel conventionnel, mais sombre à souhait, émerge un morceau (
Valli) qui sans conteste désigne une de leurs nombreuses autres sources d'inspirations :
Einstürzende Neübauten. L'ombre d'
Alan Vega, avec lequel ils ont déjà signés une oeuvre majeure (
VVV), plâne, quant à elle, sur l' album pour y définir une structure rock et primitive.
Cet opus reste le plus accessible de toute leur discographie, car malgré la persistance d'une précision clinique et maniaque où encore d'une épuration technologique, le facteur mélodie devient un intervenant ostensible.
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