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The Smashing Pumpkins

: Aghori Mhori Mei



sortie : 2024
label : Martha's Music
style : Rock Alternatif / Heavy

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Tracklist :
01/ Edin 02/ Pentagrams 03/ Sighommi 04/ Pentecost 05/ War Dreams Of Itself 06/ Who Goes There 07/ 999 08/ Goeth The Fall 09/ Sicarus 10/ Murnau

Personne n’y croyait mais les faits sont là : les Smashing Pumpkins viennent de prendre tout le monde par surprise en nous offrant un excellent album. Et bien qu’il ne soit pas exempt de défauts, on peut insister sur ce mot qu’on ne pensait plus utiliser, quitte à se répéter : c’est excellent. Le pourquoi du comment se trouve une ligne plus bas.

La première version de cet article comprenait un rappel des faits assez massif sur la carrière du projet toujours mené bon gré mal gré par Billy Corgan. Après relecture, il apparaît bien plus judicieux de se concentrer sur le positif plutôt que de ressasser les dernières années particulièrement compliquées pour le grand chauve et sa bande à géométrie variable. Passé 2007 et un Zeitgeist très satisfaisant, la qualité fut en effet rarement au rendez vous par la suite, et le retour des anciens membres Jimmy Chamberlin à la batterie et James Iha à la seconde guitare ne fit guère illusion. Mais c’est de l’histoire ancienne, oublions tout ça et parlons du présent.

L’album qui nous intéresse aujourd’hui a été présenté comme une sorte de retour aux sources, une appellation qui peut tout autant rassurer qu’effrayer. On ne va pas enfoncer des portes ouvertes en expliquant les raisons de ce paradoxe, mais force est d’avouer que le pari était osé. Que Corgan, après tant avoir voulu modifier l'identité sonore du groupe jusqu’à en perdre des composantes essentielles, prenne cette décision posait mille et une questions au moment de son annonce. Et l'une d’entre elles suffisait à résumer l’ensemble : était-ce seulement possible ?

La réponse est donnée dès le premier morceau puisque Edin délivre en presque 7 minutes tout ce que l’on aime des Smashing Pumpkins. Il y a du riff accrocheur, de la basse présente et ronde, un jeu de batterie savamment groovy, un chouette solo de gratte et une mélodie assez inspirée. Bien que ravi, c’est avec une certaine méfiance que l’on accueille le clavier de Pentagrams avant de se laisser avoir par sa construction pour le moins efficace. Voilà une vraie chanson, mid tempo, bien écrite, et ça fait juste plaisir à attendre. Sighommi nous redonne ensuite un coup de boost fort bienvenu démontrant encore une fois un certain savoir faire old school. Les sensations sont réelles, rien que ça.

L’alternance se poursuit sur les titres suivants, une power ballade faisant suite à un titre plus heavy, et ainsi de suite. Mention spéciale à War Dreams Of Itself, particulièrement frappante, ou encore à 999, probablement le morceau le plus dense de l’album. Goeth The Fall nous emmène vers la fin de l’album avec presque autant de grâce que l’aurait fait un 1979, c’est dire à quel point ce relatif retour aux sources fonctionne. En partie tout du moins puisque ce Aghori Mhori Mei n'échappe pas à quelques défauts récurrents depuis la réactivation du groupe en 2007.

Tout d’abord, la production pose réellement question (et problème), comme ce put être déjà le cas sur une bonne partie des albums sortis après 2007. La voix est toujours trop mise en avant, comme les claviers, ce qui semble peu judicieux à la première écoute. Bien heureusement, les compos étant solides, il n’est aucunement impossible de passer outre, bien au contraire. Certes, quelques unes d’entre elles semblent plus proche d’un jam passionné que de futures hymnes mais… On ne va pas bouder son plaisir.

Aghori Mhori Mei est néanmoins un excellent album, inattendu de la part d’un groupe pourtant mythique dont il était hélas difficile d’espérer encore quoi que ce soit aujourd'hui. Espérons qu’il trace le chemin vers un avenir plus radieux, une "aurore" comme pourrait le laisser deviner le titre du dernier morceau, sans que Corgan ne fasse retomber l'ensemble dans les travers de ces dernières années. Croisons les doigts donc, et en attendant cette fameuse réédition du diptyque MACHINA, réécoutons avec plaisir ces dix morceaux. Il se pourrait bien que l’on tienne là un grower du plus bel effet.



Chroniqué par Domino
le 24/08/2024

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