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OOIOO

: Nijimusi



sortie : 2020
label : Thrill Jockey
style : Indie rock / Psyché / Experimental

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Tracklist :
01/ 虹虫 (Nijimusi) 02/ 滲ム (Nijimu) 03/ Jibun 04/ Tisou 05/ Asozan5 06/ Bulun 07/ Walk For "345" Minutes, While Saying "Ah Yeah!" With A "Mountain Book" In One Hand, Until A Shower Of Light Pours Down 08/ 翡翠アァ (Kawasemi Ah)

Label de musiques expérimentales et obliques parfois assimilé au post-rock (Tortoise et Radian y sont signés) mais possédant toutefois un spectre bien plus élargi, Thrill Jockey nous gâte sacrément bien en ce début d'année puisqu'après le dernier Oval c'est aujourd'hui l'un des groupes de rock japonais les plus fou(traque) qui revient chez eux après 7 ans d'absence. Quator exclusivement féminin s'articulant autour de la batteuse Yoshimi P-We que l'on retrouve aussi chez Boredoms et Free Kitten l'ancien side-project de Kim Gordon, OOIOO développe depuis un quart de siècle un rock échappant à toutes étiquettes à force de les cumuler, un rock souvent percussif, parfois hypnotique et totalement inclassable. Et ce nouveau cru ne déroge pas à la règle.

Entre un début mitraillant l'auditeur d'éructations hystériques dignes de Naked City (Nijimusi) et un finale en forme de long mantra psyché-rock du plus bel effet (Kawasemi Ah), Nijimusi va nous emmener loin, dans la folie pour les uns ou dans le champs des possibles pour les autres. Présenté par le groupe himself comme un ensemble "de sons créés sans raison, de sons qui viennent et qui repartent, disparaissant dans les airs tel un parfum", ce nouvel album permet, après l'excellent Gamel (2013) et ses instrumentations traditionnelles issues du gamelan, de bien mesurer la fausse simplicité des compositions d'OOIOO dans leur plus simple appareil.

Il y a d'une part chez elles la répétition de motifs minimalistes voire régréssifs, instrumentaux ou vocaux – ce que suggère déjà leur patronyme (prononcez "Oh! Oh! Aïe! Oh! Oh!") – et d'autre part un agencement rythmique très étudié de ces sons structurant des compositions à la complexité quasi prog rock / jazz rock dépassant souvent les 8 minutes (les sommets Jibun et Walk for 345 Minutes....). C'est probablement cet écart entre régressif et progressif, entre primitivisme furibond et sophistication pointilleuse, qui rend le psychédélisme avant gardiste d'OOIOO si unique et forcément si essentiel.



Chroniqué par Romain
le 23/01/2020

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