Chaque fois que je pars, je prends dans mes bagages des choses à écouter. Bien souvent, je reviens bercé, ayant évidemment fait tourner en boucle. Il y a 2 ans, j'étais revenu de Tunis avec un Mat3r Dolorosa omniprésent. Cette fois, de Tunis, je reviens avec Gilles Sornette.
Le lien est direct. L'énergie est la même, le souci du détail identique. Un univers mystérieux, presque inquiétant. Un son lo-fi, électro, un peu vintage, rock aussi. La musique concrète n'est pas très loin non plus. L'architecte Sornette construit son ouvrage, c'est palpable, élément par élément. Petit à petit, l'édifice est monté, avec en ligne de mire l'orgasme. Ce n'est absolument pas dansant, la plupart du temps, et ce n'est sans doute pas ce qui est recherché ; la musique de Gilles Sornette évoque, illustre, transporte. Notre homme a d'ailleurs l'habitude d'habiller installations et spectacle vivant. Avec succès, certainement.
On pense à Mat3r Dolorosa, je l'ai dit. On pense aussi à Downliners Sekt. Et à Vuneny.