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Wovenhand

: Refractory Obdurate



sortie : 2014
label : Glitterhouse Records
style : Neo-folk / Folk Rock Alternatif

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Tracklist :
01/ Corsicana Clip 02/ Masonic Youth 03/ The Refractory 04/ Good Shepered 05/ Salome 06/ King David 07/ Field Of Hedon 08/ Obdurate obscura 09/ Hiss 10/ El-Bow

Depuis plus de dix ans, vingt ans si on compte ses années de 16 Horsepower, David Eugene Edwards est devenu le mythe d'une alliance ténébreuse entre folk et rock. Avec Wovenhand, il continue d'approfondir le Denver Sound qu'il a déjà bien exploré avec son ancien groupe. Avec le septième album de son projet, il est peut-être temps de quitter la spiritualité très intériorisée des premiers albums. Depuis The Laughing Stalk, un tournant s'est opéré. La folk, la country se sont résolument tournées vers le rock. Avec Refractory Obdurate, le propos se durcit encore en se nourrissant de post-rock, de punk et avance même au seuil du métal dans certains rythmes.

Si chacun de ces dix nouveaux titres portent la signature de Wovenhand, il reste à cerner l'identité qui se cache derrière celle-ci. Acceptons l'arbitraire, et commençons par le cinquième titre : Salomé. Une reprise d'un mythe biblique. Et quel mythe! L'histoire d'une tentatrice qui arrive à se faire offrir la tête de Jean-Baptiste grâce à sa sensualité. Tout en sous-entendu quant à cette issue funeste, les paroles de cette chanson tournent autour de cette danse donnée à la vue du roi, et la voix de David se fait plaintive, répétant, martelant le temps, comme une ultime prière capable de sauver Jean-Baptiste.

Pourquoi s'appesantir sur cette histoire? Sans doute parce qu'elle condense la musique de Wovenhand, à la fois rituel, plainte, lutte contre la mort, deuil d'un dieu absent. Les ténèbres qui l'entourent ne sont autre que celle de cette religiosité sans religion, apatride.

Cette folk à la guitare pesante reviendra tel un leitmotiv tout au long de l'album, de l'ouverture Corsicana Clip au final El-Bow, comme autant de pulsations entre des titres plus explosifs. Des pulsations et pas de simples pauses. La voix de David Eugene Edwards éternellement mises à distance par une guitare au son caverneux sonne comme un appel à la fois épique et prophétique, ou même un adieu dans le dernier titre.

Restent tous ces morceaux préparés comme des cantiques néo-folk. Ce nouveau chemin arpenté par Wovenhand et qui avait déjà été entrevu sur les albums de 16 Horsepower. Des airs aux accents punk, de réelles chevauchées musicales comme le titre Hiss situé dans la dernière séquence de l'album. Malgré un rythme beaucoup plus rapide, ces morceaux restent dans la tonalité de l'album, le son toujours ample et grave est là pour éveiller l'esprit plus que pour entraîner les corps.

Il faut alors revenir à Corsicana Clip qui ouvre l'album : cette musique, ce chant ne sont qu'un appel, une tentative pour faire advenir cette « unapprochable light ».



Chroniqué par Patrice Vibert
le 28/04/2014

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