Notons, en guise de préambule et à toute fin utile, que l'auteur de cette chronique n'est en rien spécialiste de hip-hop. Qu'à l'occasion tout de même, un petit Company Flow, un Orko Elohiem ou même un Roots Manuva derrière les oreilles lui fait du bien.
Notons également qu'un riff de guitare bien placé et surtout bien acéré n'a pas son pareil pour le transcender, cet auteur.
De là, nous avons toutes les clés en main pour comprendre. Comprendre pourquoi MnMs fait l'objet de cette chronique. Pourquoi ces quatre garçons, ce quatuor machine / guitare / platine / MC, monopolisent la platine depuis un certain temps avec leur Simple Sample (of a Sweet Life). Du « hip‐hop impur, piqué aux stéroïdes rock et digitales », qu'ils disent. C'est tout à fait ça. L'auteur, ce trentenaire père de famille soignant avec attention son potager, se sent méchamment jeune dès l'écoute des premières notes, pousse les meubles et sautille en hurlant. Un peu comme quand il s'injectait en intra-auriculaire Zack de la Rocha et sa bande de fous-furieux, il y a longtemps.