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Fabio Orsi

: The New Year Is Over



sortie : 2012
label : Silentes Minimal Editions
style : Ambient

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Tracklist :
Disque 1:
01/ The New Year Is Over (Yep)
02/ The New Year Is Over (Nope)
03/ Glüh
04/ Endlisch

Disque 2:
05/ Permanent Mark
06/ Dust In One Hand, Love In The Other

Disque 3:
07/ The Lonesome Era (Part 1)
08/ The Lonesome Era (Part 2)
09/ Th

Au sein du mouvement expérimental ambient italien, Fabio Orsi est aussi incontournable que My Cat Is An Allien, Gianluca Beccuzi ou Valerio Cosi. Sa discographie inaugurée en 2006 compte aujourd'hui une vingtaine d'albums, répartis sur un nombre incalculable de labels (Low Points, Preservation et surtout A Silent Place). C'est sur Silentes Minimal Editions qu'il sort en éditions très limitées, ce monument sonore The New Year Is Over, un triple album aussi généreux qu'intriguant.

Fabio Orsi batit en trois volets une symphonie apocalyptique et enivrante. Un gigantesque mouvement sonore peuplé de menaces de fin du monde et d'images élégiaques. A l'instar d'un paysagiste sonore, l'Italien dresse un panorama dramatique. Un boléro ténébreux, une pyrotechnie cardiaque, des battements de drones grossissants dessinent des collines plongées dans l'ombre, où une ampoule cherche à roussir, à manifester la vie dans des brumes sanguines comme le fil de tungstène lutte avec les pâleurs lunaires, timides et rosies par l'épais nuage de cendre. La musique d'Orsi est cette berceuse qui célèbre, au cœur des paysages meurtris mais soulagés, l'homme disparu, son extinction. Anticipation et approfondissement musicale d'un monde en phase terminale où l'œil farfouille et la plèvre se contracte. Rictus astrologique et borborygmes terrestres. Sentiment de solitude convié par la mélancolie de l'Italien. De tous, The New Year Is Over (yep) est le plus beau morceau. Son jumeau The New Year is Over (nope) offre la bande son tribale d'un autre monde d'où jaillit un infernal ballet de tambours cosmiques. Un nouveau monde: le prochain ?

On peut marcher des heures à travers les grondements volcaniques, les mouvements tectoniques qui traversent l'oeuvre de l'Italien: une once de vie crache encore, juste en dessous. Le paysage est le même mais rien n'y est irréversible. On peut encore se raccrocher à l'éclaircie outremer, à cette envolée de corbeaux mordorés qui blanchissent avec la hauteur. Le poumon de l'océan n'est pas loin (Permanent mark), les profondeurs non plus (Dust in one hand, love in the other).
Après l'accalmie, la brûlure est à son comble sur le trytique final The Lonesome Era où des drones puissants font onduler des figures boréales dans un ciel chargé de présages cataclysmiques. Nous voilà projeté dans la peau du survivant, statique au milieu des hangars désaffectés. Ici encore, des paysages noirs et blancs teintés de cramoisie sépia, clichés vieillis par le futur interminable. Quoiqu'il arrive, les grands espaces s'emparent du silence.

Chroniqué par Charlu
le 03/12/2012

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