Quatre ans se sont écoulés depuis le premier essai de
Bersarin Quartett. Quatre ans pendant lesquels le nom d'emprunt du producteur allemand s'est peu à peu estompé du radar, jusqu'à refaire soudainement surface un beau jour de mars. Me revint alors en tête le plaisir que j'avais eu à écouter son premier album. Mélange classieux aux tons jazzy et légères touches électroniques. Il m'avait pris aux tripes au point de le faire trôner parmi les meilleures découvertes de l'année 2008.
C'est donc avec confiance que je lance la nouvelle galette. Et à nouveau, je me sens immédiatement happé par l'atmosphère développée par le producteur. La recette n'a pas changé. Les treize morceaux laissent transparaître au fur et à mesure les diverses inspirations de
Bersarin Quartett. Si la touche "
Cinematic Orchestra" est la première qui vient à l'esprit, d'autres influences transparaissent en provenance des scènes ambient (
Julien Neto notamment) et post-rock.
Les compositions n'ont en tout cas rien perdu de leur magnificence. Elles sont universelles, capables de toucher n'importe qui, peu importe le bagage musical. Il est d'ailleurs étonnant qu'une musique ayant un tel potentiel n'ait pas sorti son créateur de la confidentialité dans laquelle il est toujours plongé, qu'elle n'ait pas un jour explosée grâce à une synchro TV, cinéma ou autre chose. C'est que personne ne l'a remarquée, car elle possède en elle le germe capable de rendre n'importe quelle image bouleversante.
Ce deuxième album ne fait que conforter tout le respect que j'ai envers ce producteur. Les progressions d'accords, la dynamique des compositions, les harmonies, les textures sonores : on frise la perfection. Et s'il est un album qui vaut le coup d'y plonger sans retenue, c'est bien celui-ci.
Chroniqué par
Tehanor
le 17/04/2012