Il y a deux ans, le label
Lo Dubs nous faisait découvrir
Clubroot, devenu depuis une figure incontournable de ce que l'on va appeler pompeusement "l'école
Burial". C'est à nouveau à
Lo Dubs que l'on doit la découverte aujourd'hui de ce nouveau fils spirituel de
Burial :
Swarms. Difficile en effet de ne pas penser à l'auteur d'
Untrue quand on écoute la musique de ce nouveau producteur originaire de Bristol.
Swarms propose un dubstep posé, aérien, où le chant pitché est omniprésent. Comme
Burial, il parsème ses compositions de ces bruitages divers qui me donnent toujours l'impression d'entendre quelqu'un faire la vaisselle pendant que la galette tourne (
Chapel en est le meilleur exemple).
Mais ce qui caractérise d'emblée
Old Raves End, c'est cet optimisme ingénu qui tranche complètement avec les tons sombres de
Clubroot. Les voix sonnent comme les échos de vieux tubes dance, et les accords expriment une certaine nostalgie.
Swarms nous plonge dans une apesanteur intemporelle, un rêve éveillé duquel surgissent images et sensations du passé. Je me revois le walkman sur les oreilles, dans la voiture des parents, à compter les poteaux tandis que le soleil se couche sur l'autoroute des vacances. Le sentimentalisme un peu niais dont fait preuve
Swarms est pour ainsi dire la signature évidente de sa musique. Passé les premiers a prioris sur ses similitudes notables avec
Burial, on trouve finalement chez ce jeune producteur un propos unique et parfaitement cohérent. Un bourgeon de plus sur cette branche qui, jusque là, nous a plutôt donné de beaux fruits.
Chroniqué par
Tehanor
le 26/06/2011