Cela faisait un moment que je n’avais pas senti pareille excitation à la sortie d’un album. Non pas que la musique produite par Lone soit typiquement dans mes standards habituels, qui sont plutôt à chercher du côté de la techno ou de l’ambient, mais bien parce que ce que fait ce jeune Anglais est toujours d’une fraîcheur incroyable.
Bien qu’un peu linéaire, son Ecstasy and friends de 2009 m’avait néanmoins déjà enchanté. Emerald fantasy tracks va aujourd’hui beaucoup plus loin et explose comme du pop-corn aux oreilles de celui qui s’y aventure.
Certes on y retrouve sa patte très Boards of Canada et ses vrilles mélodiques, mais cette fois-ci assaisonnées de beats épileptiques aussi bien empruntés à la house qu’à la techno la plus dure.
Un délirant ballet de textures et de sonorités aigües, toutes en acidité, passées au filtre un peu jauni de l’Anglais. S’y laisser emporter procure d’innombrables sensations, d’une douce mélancolie à la joie la plus intense.
Au milieu de ce joyeux bordel, quelques titres se démarquent tout de même : l’ouverture pêchue Cloud 909, le plus calme et dérangeant Ultramarine et le trippé Petrcane beach track.
Au final un disque percussif, coloré et ludique, mais surtout beaucoup trop court !
Chroniqué par
Fabien
le 17/03/2011