Voilà quelques mois que cet album zone sous la poussière de mon bureau. A moitié sorti de sa jaquette. C'est pas faute d'avoir essayé, aussitôt le bouton
play enfoncé, hop ! Direct retour à la case départ, dans sa boîte.
En fin de compte je n'en connais que le premier titre. Et encore, je ne suis pas allé jusqu'au bout. Mettez-vous à ma place aussi, imaginez un morceau d'ambiance de chez Chaises et Jardins, franchement vous ne serez pas loin du compte. Bon sang, quelle horreur !! Forcément, impossible d'avancer sur ce disque.
Jusqu'à aujourd'hui, où je ne sais pourquoi - enfin, si - ce troisième opus des
Syntaks (un ex-
Limp et les beaux yeux de la pochette,
Anna Cecilia) a servi de bruit de fond à une grosse session de dépoussiérage-rangement de ma grotte. Alors, effectivement il suffirait de plier là ce billet en concluant que cette musique n'est bonne qu'à ça, que d'ailleurs, c'est déjà ça de pris, ça vaudra toujours mieux que d'ambiancer "Nature et Découvertes", etc, etc...
Seulement voilà, il y a
She Moves In colors, morceau posé comme une fleur au cœur de la tracklist d'
Ylajali. Un titre qui à lui seul sauve le radeau.
D'abord parce qu'il sort du schéma classique que le duo de
Syntaks ressasse depuis deux albums, tous signés chez feu
Benbecula. A savoir, vocalises fantomatiques sur rythmiques programmées soutenues par des nappes élégiaques bien synthétiques (on trouve encore ici de ce sous-Enya (!) et heureusement les plus réussis
Phantasmogoria et
The Shape Of Things To Come). Aussi et surtout, parce qu'avec ses guitares renforcées, l'atmosphère migre volontiers vers un post-rock bien troussé,
shoegazé sur les bords, augurant de bonnes choses pour l'avenir de nos amis danois.
De toute façon, il fallait bien faire quelque chose, ça ne pouvait plus durer cette histoire.
Chroniqué par
Yvan
le 21/01/2010