2007, année charnière pour le dubstep. Portés par le déjà historique second album de
Burial,
Untrue, les artistes du genre se sont soudainement retrouvés sous les feux des projecteurs, eux qui étaient jusque là habitués à un anonymat certain.
Parmi eux, l’écossais
Alex Cowles, alias
DFRNT, qui en a profité pour ouvrir son label,
Echodub, et sortir par la même occasion son premier album,
Metafiction. Un premier album dans la lignée d’
Untrue, notamment dans le travail sur les atmosphères.
Metafiction va même plus loin en terme de climats, en lorgnant la plupart du temps vers l’ambient music. La présence récurrente de flûtes aériennes (
Therapy, Headspace) ou encore de pianos légers (
Landscapes, Throwback) lui confère même un côté organique rafraichissant.
On retrouve également cet esprit profondément urbain propre au genre. Cette collection de perles atmosphériques est à écouter la nuit, à n’en pas douter. Pour l’avoir testée, la pratique décuple même l’imparable pouvoir magnétique de l’album, irradiant d’une sérénité absolue la pièce dans laquelle il est diffusé.
Difficile en revanche de sortir un morceau du lot tant l’ensemble est de qualité et d’une production irréprochable. Mention personnelle néanmoins pour le très Detroit
Therapy, le fantomatique et plus abstrait
Decay, ou encore le modèle d’épure
Pressure Drop.
DFRNT nous pond là un des meilleurs albums de 2009, rien de moins. Avec seulement 1 ou 2 ans d’expérience dans la production, on se dit qu’il a encore un superbe avenir musical devant lui. Et le dubstep avec, c’est maintenant une certitude.
Chroniqué par
Fabien
le 19/01/2010