Conversion réussie pour
Kryptic Minds & Leon Switch. Après avoir fait leurs armes sur la drum'n'bass, le duo Britannique adopte la cause nouvelle de leur pays : le dubstep.
One Of Us est signé
Kryptic Minds seulement, mais
Leon Switch n'a pas déserté les machines. Peut-être a-t-on simplement estimé qu'il était plus facile, pour marquer les esprits, de ne retenir qu'un pseudonyme sur les deux. Quoiqu'il en soit, ce n'est pas sans assistance que les deux changent de bord.
One Of Us profite des hospices de
Loefah, grande ponte du genre, puisqu'il s'agit de la première signature de son nouveau label
Swamp 81.
Et quel coup d'essai ! Loin des sirènes du dancefloor,
Kryptic Minds propose un dubstep subtil, dans la lignée d'artistes comme
Headhunter,
Clubroot, ou encore
Burial. Les deux compères réussissent à poser, durant les douze titres que constituent la galette, une ambiance d'une richesse incroyable. Sombre, glaciale, avec ce petit quelque chose qui me rappelle celle développée sur ce bon vieux
Mezzanine. Flutes lointaines et mélodies arabisantes déployées en filigrane n'enlèvent rien à la froideur de l'ouvrage. Au lieu de ça, elles laissent planer un parfum de mysticisme plutôt inspiré. Et les quelques wobbles lâchés ici et là font passer ceux de leurs collègues pour du gros rouge qui tâche.
Vraiment, et au risque de transformer cette chronique en véritable dithyrambe à la gloire des nouveaux protégés de
Leofah,
One Of Us propose un dubstep comme on aimerait plus souvent en entendre. Un dubstep raffiné et puissant à la fois, aérien mais aussi oppressant. Un disque qui, à l'instar de
Mezzanine, je ne risque pas de me lasser d'écouter.
Chroniqué par
Tehanor
le 18/11/2009