Le Klub des 7

Le Klub des 7 revient, à 6. Un Klub amputé de Fredy K, décédé dans un accident de moto en novembre 2007.
Aller 6,5 vu Fredy K avait commencé l’enregistrement d’une poignée de morceaux avant que le projet soit avorté. Et puis il y a un titre de qualité en sa mémoire (L’Appel).
3 ans après l’album éponyme, il nous reste donc 6 lascars, qu’on a déjà pu vous présenter sur dmute : Fuzati, Detect, Gérard Baste, Cyanure, James Delleck et Le Jouage.
En 2006, c’était 7 mecs sans passé commun qui avaient décidés de faire un album un peu « comme ça », avec comme seule ligne directrice les beats pas toujours géniaux de Fuzati (qui nous avait habitué à de l’excellent auparavant).
Nous sommes en 2009, le Klub a vécu, les tournées ça rapproche et le groupe a bien vécu, comme disent les footeux.

Et donc, La Classe Musique. Un « concept-album » avec comme fil rouge l’école et ses prisonniers : les enfants. De la matière pour se marrer, assurément.

Autant le dire tout de suite, dans un collectif, chacun a ses préférés. Et bizarrement, ceux qui reviennent le plus souvent dans la bouche des hip hop head sont Fuzati et Gérard Baste… à juste titre : en France, les mecs qui font du rap et qui ont du talent sont tellement rares qu’on les cibles assez rapidement. Je ne dénigre pas les autres, qui ont chacun leur petit mérite, mais moi mon colon, ceux que je préfère, c’est Baste et Fuzati. C’est pourquoi je ne vais parler que d’eux tiens, j’aime faire des fixettes.
Fuzati, il fait les compos, il écrit comme personne, il rap même de mieux en mieux (même si Baste en doute ironiquement sur l’exercice de style du Jeu Des 7 Différences) et a sortit l’un des meilleurs albums de rap français avec Vive La Vie…
Gérard Baste, c’est Gérard Baste : la Svinkel’s touch et des rimes qui font mouche les ¾ du temps. Porn poetry worker rap ?
Il suffit d’ailleurs d’écouté l’excellent « Quand Je Serais Grand » pour se rendre compte qui tient la baraque.
Eux bien sûr diront que non, que c’est une histoire de groupe blabla, le Klub des 7 c’est 7 potos et mon cul sur la commode. Mais en fait, si, le Klub des 7 à 2, ça pourrait être une idée. Moi j’dis ça…

Pour faire court : le premier était sans plus, celui là est mieux. Des boucles excellentes, Fuzati gonflé à bloc, un thème épongé jusqu’à la dernière goutte sans que ça parte en live...Bref, un album surement mieux préparé et plus naturel que le précédent. Et pas cher. Et encore moins cher, it’s free but it’s not cheap comme dirait l'anti-rappeur, Les Spectres du Bitume : à vous de deviner qui est qui.