Retour aussi discret et rapide qu’inattendu des
Black Dog, un an seulement après leur génial
Radio Scarecrow. Autant le dire tout de suite,
Further Vexations est de la même cuvée, exceptionnelle.
Dès l’ouverture, le ton est donné : l’électronique classieuse du groupe est toujours aussi intemporelle et mélodique. On retrouve cette patte magique tout au long de l’album, que ce soit sur la très old school techno de
Cctv Nation, sur l’electronica de
Later Vexations, ou l’IDM musclé de
You’re Only SQL.Une palette de genres impressionnante qui en dit long sur le savoir-faire de ce groupe historique. Mais plus encore, là où
The Black Dog sidère, c’est dans le dosage des éléments, dans le fait de ne jamais tomber dans la surenchère malgré les nombreux styles abordés.
Comme sur
Radio Scarecrow, le son est froid et mélancolique, la faute à des nappes de synthé très Detroit, relevées ici et là par quelques notes acides bien placées. Véritable bande-son d’un film de science-fiction, l’ensemble dégage une atmosphère post-apocalyptique qui fait froid dans le dos. C'est d'ailleurs sûrement pour ses qualités contemplatives que cet opus est si réussi.
Poli dans un diamant noir,
Further Vexations est donc un vrai album d’électronique originelle comme on n’en fait plus : industriel mais romantique, robotique mais poétique. La grande classe.
Chroniqué par
Fabien
le 14/05/2009
par damien (le 21/10/2012)
Merci pour cette chronique.
Il y a 20 ans, je découvrais Black Dog par le biais d'une des compils Warp "Artificial Intelligence". Puis je découvrais Bytes, et retrospectivement la scène techno de Détroit, pour me rendre compte que Black Dog en était effetivement un noble héritier.
J'avais un peu perdu de vue l'electronica au début des années 2000. Et puis, ta critique m'a vraiment donnée envie de m'envelopper à nouveau de ces nappes électroniques.