Un premier album, modestement intitulé
Demo 1.0, composé de 7 titres pour un peu plus de 30 minutes de musique.
Bluebird Supernovae est le projet d’un seul homme. Guitare, boîte à rythmes et home studio.
Ca ne paye pas de mine. Et pourtant.
The Running donne le ton d’un album électronique sorti des premières consoles, où le piano donne le la en de courtes phrases pour venir mourir dans le brouhaha des guitares énervées. On quitte les ambiances analogiques pour
Mountains and Lakes et une musique folk déjà bien défrichée et proche d’un
Syd Matters. Néanmoins, cela n’empêche pas le
be my guest de
Bluebird Supernovae de résonner pleinement.
La mise en place mélodique de ce premier disque transpire la nonchalance et la mélancolie d’un home studio vécu en solitaire. A l’image de
Sweet Home, hommage appuyé bien que peut-être inconscient aux lignes que
Kevin Shields et autres ont su donner à la bande originale de
Lost In Translation.
Demo 1.0 n’en est pas pour autant un pastiche, un à la manière de. Mais plutôt une définition de palette sonore.
Bluebird Supernovae semble vouloir se donner le choix. Les gammes classiques du post-rock de Pollux, la musique folk du
Roi Reptile ? Partout où il s’essaye sur cette
Demo 1.0, il fait mouche.
Demo 1.0, c’est aussi l’écho qui nous est donné de phénomènes qui nous dépassent. Car la voici, l’histoire : pour des raisons scientifiques complexes, des étoiles peuvent être amenées à exploser. Leur matière est alors projetée à plusieurs milliers de kilomètres par seconde – une dépense d’énergie qui produit une lumière supérieure à celle de deux cents soleils. On assiste alors à la naissance de ce que l’on appelle un Supernovae.
Chroniqué par
Igor
le 13/03/2009