Des antipodes, Clinton Williams adresse au monde sous le nom d’Omit l’état d’avancement d’une manie qui consiste chez lui à enregistrer tout et rien au moyen de vieux magnétophones pour espérer en faire ensuite un peu de neuf ravissant.
Le premier disque d’Interceptor, d’installer une musique électronique à l’ambient ambitieuse, insistante quand elle n’oscille pas, qui ne se refuse pas l’évidence d’un développement vaste et convaincant. Plus expérimental, le second expose au contraire de faibles constructions rythmiques, timides propositions sans véritable désir de développement. Sous cloches, alors, des enregistrements auxquels on insuffle un peu de vie artificielle, sans grande chance de devenir rien d’autre qu’une proposition charmante de malentendu musical.
Chroniqué par
Grisli
le 11/10/2008