Si la musique est faite pour ça : mettre ton corps en émoi, dans tous les émois possibles, et non pas pour te dire quelque chose, mais bien plus pour te faire quelque chose, alors, c'est certain,
Lite fait vraiment de la musique.
Avec ce deuxième album, les mathémoticiens japonais poussent un plus encore que
précédemment leurs recherches rythmiques. Multiples variations au sein d'un même genre : toujours ces changements d'atmosphères, recherchant dans la lourdeur des riffs, les saccades des rythmes, la surexposition passagère de la basse (
Ef). Casse méthodique, régulière d'une idée pour la lancer — et bis et ter — pour tourner autour de cette manière de tourner autour du son recherché jusqu'à ce moment quand la musique sera à point quand il n'y aura plus — c'est ainsi qu'on le dira — qu'à la laisser à elle-même, sans plus la moindre intention (
Contra).
Et puis, soudain, alors que l'on se sent chez soi, habitué à ce qui sonne comme une absence d'habitude que le groupe aura voulu injecter dans la musique, ça devient binaire, droit devant — malgré quelques hésitations pour respirer — c'est une sorte de math-dance, lignes mélodiques complexes qui s'enroulent autour d'un 4/4 inaltérable, un peu comme si la recherche d'une texture parfaite passait nécessairement par ce genre de concessions faites à la simplicité (
Infinite mirrors). Ce sera encore ça, plus loin, presque à la fin : le tout soudain, la rupture parfaite. Moins de rythme que de tempo, cette fois. Lent, laissant plus d'espace aux sons, non sans oublier la lourdeur dont les guitares peuvent faire preuve. Au contraire, après une excursion : finir en mineur, laissant les accords s'étendre avant de s'écraser, retrouvant ainsi leur lieu propre de corps pesants (
Fade).
Si ce n'est pas le tout du disque, si le disque tourne autour d'autres choses (les morceaux de bravoure que sont
Ghost dance et
Phantasia sont là pour le faire entendre, entre autres), cette manière de subitement savoir rendre sa musique parfaitement accessible en n'oubliant rien des idées que l'on entend y mettre, la fait encore plus sensible et plus désirable encore.
C'est dire que
Lite aime la musique avant tout. C'est ajouter que ça s'entend.
Chroniqué par
Jérôme Orsoni
le 14/09/2008
par antoine (le 29/09/2008)
Je suis d'accord avec le commentaire précédent. J'ai beaucoup aimé ce disque mais je ne me retrouve absolument pas dans cette critique. Pourquoi faire tant de détours, de métaphores alambiquées?... Quoi qu'il en soit, merci à vous d'avoir chroniqué ce disque car il gagne à être connu.
par alaunos (le 23/09/2008)
Je suis peut-être idiot, mais je n'ai rien compris à cette critique.
Parler du disque serait une idée à creuser.